« Jésus-Christ a reçu le coup de lance au cœur, d’où sortit du sang et de l’eau, avec lesquels se sont formés les sept sacrements de l’Église. Et il nous montra l’amour qu’Il avait pour nous ainsi que l’estime que nous devons avoir envers les sacrements et la ferveur avec laquelle nous devons les recevoir »

(Horloge de la passion, dans EE p.200).

SPIRITUALITÉ SACRAMENTELLE

Les sacrements réalisent une présence privilégiée de Jésus accompagnant son Église. Chaque sacrement constitue une rencontre personnelle avec Lui. C’est Lui qui a pris l’initiative, en nous offrant-dès la naissance jusqu’à la mort- un sacrement pour chaque moment clé de notre vie de croyants. Au baptême il nous accueille en tant que fils de Dieu, son Père et il fait en sorte que nous devenions ses frères. L’eucharistie est la nourriture spirituelle qui nous fortifie pour continuer à grandir et à lutter. Dans la réconciliation il nous montre son cœur compatissant afin que nos faiblesses ne nous fassent pas perdre le courage. La confirmation accentue la présence de l’Esprit en nous. Le mariage et l’ordination sacerdotale nous donnent un spécial élan pour entreprendre un genre de vie déterminé et ils nous soutiennent en celui-ci. Dans le sacrement de l’onction nous expérimentons la présence guérissante de Jésus dans notre faiblesse physique.

Claret a vécu les sacrements non pas comme des rites vides ni magiques, mais comme une relation intime et profonde avec le Christ. « Avec quelle ferveur, avec quelle dévotion et amour! » (Aut.38 et 40), s’exclame-t-il au moment de se souvenir de son expérience eucharistique de l’enfance. Son habituelle rencontre avec le Seigneur dans l’Eucharistie est « ineffablement tangible »: « Devant le Très Saint Sacrement je ressens une foi si vive, que je ne suis pas capable de l’expliquer. Presque ça devient sensible, et je suis continuellement en train d’embrasser ses plaies et je reste, finalement, embrassé avec lui. Je dois, toujours me séparer et m’arracher avec violence de sa divine présence lorsque arrive l’heure » (Aut. 767). Cette relation intime avec Jésus-Eucharistie (Aut 695) s’est approfondie tout au long de sa vie jusqu’à arriver à la « grande grâce » (Aut 694) et se sentir appelé à lutter contre toutes les puissances hostiles à Dieu

Comment vis-tu les sacrements? Sont-ils en toi une simple « bonne habitude » ou ils supposent un permanent approfondissement dans ta vie de foi et de charité engageante?