Métier à tisser du Musée de Sallent

Dans les écrits de Claret  émerge certains vécus avec son père charnel (cf. Aut. 25, 78).Dès son jeune âge et sous sa tutelle  il apprît à manier le métier à tisser et il devint un précoce tisserant. Dans le métier à tisser familiale  il apprît à monter la chaîne  (fils parallèles  et sujets), à les séparer avec habilité formant  une ouverture (calée)  et à passer sur elle la trâme pour la presser finalement avec une sorte de peigne et produire ainsi un tissu compact et beau.  Tisser devint la passion de Claret.

Le saint reconnait  les qualités que Dieu lui avait données concernant la fabrication et  lesquelles, par après, allaient lui servir dans sa tâche apostolique. « Dès combien de choses j’ai étudié  et en combien de choses je me suis applique au cours de ma vie, d’aucune  j’en ai appris autant comme la fabrication (le tissu)…Dieu m’avait donné une telle intelligence  en ceci, que je n’avais  plus qu’analyser  un échantillon quelconque pour qu’à l’instant tracer  le métier à tisser avec  tous son appareil, apportant le même résultat…  Tout au début  ça me coutait un peu  mais m’appliquant , j’en suis sorti bénéficié. Lorsqu’après avoir bien ruminé je parvenais à la décomposition et composition de l’échantillon, je ressentais une joie, j’expérimentais  une satisfaction   j’étais tellement content que j’allais comme un fou à la maison… » (Aut. 58-59). Il se souvient de son délire pour la fabrication lors de ses  années juvéniles à Barcelone comme un « continuel  penser en machines, métiers à tisser et compositions me tenaient  tellement absorbé  que je ne parvenais pas à penser d’autre chose. » (Aut.65).Tellement ce fut ainsi qu’il se répandit  à travers Barcelone, sa renommée  de son habilité pour la conception (cf Aut.63).

Tout symbole   aussi bien qu’il parvienne à devenir abstrait, précise sans doute un Object ou chose  que le rende visible. Le métier à tisser constitue une véritable icone  clarain  laquelle il ne faut pas  infra-valoriser  parce que entre  d’autres affaires, elle reflète   deux éléments  qui nous fait comprendre avec une plus grande profondeur l’œuvre  de la sinodalité :

  • D’une part la complexité de la vie ecclésiale. Les écologues distinguent entre compliqué et Compliquées toute réalité laquelle même si elle    contient  un grand nombre d’éléments  elle est susceptible  de connaissance et de contrôle. Complexe  au contraire, constitue toute réalité  laquelle par sa même structure, jamais  achève  d’être connue et, c’est pourquoi  ça devient incontrôlable. La vie de l’Église est complexe  et nous ne devons pas la compliquer. Plus qu’objet  de programmation, il arrive  sans  suivre nos prévisions et ça nous surprend continuellement.
  • Et pour bien la soigner il faut la « tisser ». L’action de  tisser  intègre, unit, associe, entre en rapport. Et de plus,  elle créé, transforme donne une nouvelle identité… Elle élargit les possibilités  et horizons, relations, communications …Elle enrichit, reflète mieux  la variété ainsi que la variété du pluriel. Elle stimule  la créativité, la recherche  de fils,  la combinaison  de couleurs, la composition de formes, l’usage de matériels  différents. Ça suppose lucidité, intégrer  de rêves afin de ne pas languir. Prenons soin de ne pas l’employer comme le suggèrent  expressions familières lesquelles proviennent d’une mauvaise conception du tisser ; les sinistres  verbes « tramer » ou « confectionner » et l’antipathique  substantif « tejemaneje »

P. Juan Carlos Martos, CMF