“Je ferais comme le domestique, qui ne fait que ce que son maitre désire. Je vais imiter Jésus lors des trente ans de sa vie (cachée); s’il le veut comme les trois de sa vie publique. Non pas celui du domestique importun et obstiné, qui travaille beaucoup, et son travail n’est pas approuvé, et on le réprimande toujours”

(Résolutions de l’année 1858, dans AEC p. 684).

QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE

Claret se sait missionnaire, envoyé. Ça, il l’aura toujours en tête. Et envoyé veut dire qu’il n’agit pas de son propre compte, qu’on lui a confiée une responsabilité. Alors pour Claret c’est fondamentale être attentif à la volonté de Dieu. Il veut imiter Jésus, donné aux affaires du Père dans sa vie cachée et dans son activité publique; ce Jésus dont l’attitude fut condensée dans un verset évangélique que Claret s’appropria très particulièrement:”Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père?” (Lc 2, 49). L’inquiétude permanente de Claret, dans sa prière et réflexion, fut celle de toujours trouver le vouloir de Dieu, par-dessus d’autres projets ou intérêts.

Il m’est arrivé à un moment clé. J’allais franchir un pas décisif et j’avais besoin d’une consigne qui puisse m’acheminer la fidélité pour le restant de mes jours. On me demanda de transmettre cette consigne. J’ai tourné pas mal en rond, j’ai cherché de phrases bibliques que je connaissais à cet effet, mais aucune me satisfaisait. Finalement j’ai trouvé celle qui remplissait mes attentes: « Me voici, Ô Dieu, pour faire ta volonté » (Héb. 10,7). Cette consigne me maintient disponible aux moments de découragement, de tentation de m’accommoder. Étant jeune c’est facile s’adonner à l’activisme. Mais la vie apporte des fatigues et déceptions. Et, aussi, une tendance à devenir protagoniste, qui facilement nous fait devenir “des domestiques importuns”: travaux viciés à cause de la recherche du succès, comparaison avec d’autres, etc.

Cette consigne-là, transformée en prière et discernement, m’a poussé au-delà et guidé vers un plus grand dévouement. Elle m’a libéré de fatigues précoces et de jubilations primatures. Et j’ai appris que faire la volonté de Dieu constitue une grâce, C’est pourquoi, maintenant je prie ainsi: “Me voici, Seigneur, accorde-moi la grâce de faire ta volonté” (Cf. Ps. 119,29).

Quel genre de fils de Dieu te semble-t-il que tu es en ce moment: importun ou obéissant? Cherches-tu dans la prière la grâce de trouver la volonté de Dieu et d’en être enthousiaste?